Le témoignage du fils du célèbre réalisateur de propagande nazie Veit Harlan, qui a réalisé Le Juif Süss.
En 1940, Veit Harlan réalise Le Juif Süss, qui met en scène un personnage de Juif arriviste dans l’Allemagne de la première moitié du XVIIème siècle. Le film devint immensément célèbre, mais jamais son cinéaste n’accepta d’assumer sa responsabilité dans la stigmatisation des Juifs par le régime nazi. À cela, il a toujours préféré se retrancher derrière l’excuse des menaces que Goebbels aurait proférées à son encontre s’il refusait de réaliser le film.
En 2010, peu de temps avant sa mort, Thomas Harlan dicte ce texte, dans lequel il cherche à comprendre pourquoi son père n’a jamais reconnu sa faute, mais aussi à se réconcilier avec lui, fût-ce à titre posthume. Thomas Harlan dénonce aussi, dans ce récit d’impossible réconciliation, l’hypocrisie d’une société allemande d’après guerre qui cherche à se défausser de toute responsabilité individuelle en désignant des boucs émissaires.
Unanimement salué lors de sa parution en Allemagne, ce texte bouleversant est à la fois un témoignage historique, un récit autobiographique et une nouvelle « Lettre au père ». Un père contre lequel il n’a cessé de se révolter. L’ouvrage est accompagné d’un ensemble de notes et d’annexes retraçant notamment la genèse et la réception du Juif Süss, ainsi que l’histoire des deux procès de Veit Harlan après la guerre.
Format | 122x190 |
Diffusion | Harmonia Mundi |
Parution | 5 septembre 2013 |
ISBN | 979 1 023900 04 0 |
Prix | 7,99€ – 15,00€ TTC |