Le cinéaste hongrois vu par le philosophe Jacques Rancière.
Béla Tarr, né en 1955 en Hongrie, a commencé à filmer à la fin des années 1970. Ses films les plus marquants sont Damnation (1988), Les Harmonies Werkmeister (2000), et plus récemment L’Homme de Londres (2007), adaptation de Georges Simenon.
D’Almanach d’automne (1984) au Cheval de Turin (2011), les films de Béla Tarr ont suivi la faillite de la promesse communiste. Mais le temps d’après n’est pas le temps uniforme et morose de ceux qui ne croient plus à rien. C’est le temps où l’on s’intéresse moins aux histoires, à leurs succès et à leurs échecs qu’à l’étoffe sensible du temps où elles sont taillées. Loin de tout formalisme, la splendeur des plans-séquence du Tango de Satan ou des Harmonies Werkmeister est faite d’une attention passionnée à la façon dont la croyance en une vie meilleure vient trouer le temps de la répétition, au courage avec lequel les individus en poursuivent le rêve et en supportent la déception. Pour Jacques Rancière, le temps d’après est notre temps et Béla Tarr est l’un de ses artistes majeurs.
Format | 12 x 17 cm / 96 pages |
Diffusion | Harmonia Mundi |
ISBN | 9782918040378 |
Prix | 4,99€ – 10,00€ TTC |