Le premier ouvrage sur Jean-Claude Biette, un des grands oubliés du cinéma français, par le cinéaste et critique Pierre Léon
Cinéaste, critique (aux Cahiers du cinéma puis à Trafic), Jean-Claude Biette a réalisé sept longs métrages, du Théâtre des matières (1977) à Saltimbank (2003). Dans ce livre à la fois érudit et enjoué, Pierre Léon suit, d’un film à l’autre, et pas forcément dans un ordre chronologique, une œuvre sinueuse, toute de réalisme ironique, qui prit fin prématurément avec la mort du cinéaste en 2003, trois mois avant la sortie de Saltimbank. L’œuvre d’un cinéaste piéton et fugueur, d’un poète démocrate attaché à décrire un monde mystérieux, traversé de multiples secrets, grands ou petits, gardés par une armée de comploteurs, d’arpenteurs de labyrinthes où tout devient possible : les rêves comme les désastres.
Extrait du livre : « Faudrait-il défendre Jean-Claude Biette, cinéaste, qui, par principe, se défend très bien tout seul ? Le problème, c’est que si on énonce, par exemple, que Jean-Claude Biette est 1) un grand cinéaste, ou bien 2) le plus original des cinéastes de sa génération, ou bien 3) le plus grand cinéaste moderne avec Fassbinder, ou bien, etc., les gens exigeront des preuves, et que de preuves, il n’y en a guère. Après tout, faire des films n’est pas un crime, même si on les prémédite. Ou alors, cette preuve, c’est leur “evidence”, pour emprunter le mot à la langue anglaise. »
Format | 12,2 x 19 cm / 204 pages |
Diffusion | Harmonia Mundi |
ISBN | 978 2 918040 72 9 |
Prix | 8,99€ – 18,00€ TTC |